Social, médico-social, handicap


Pour...quoi la sophrologie en institution ?


Là où la psychologie recherche les "pourquoi" d'une situation psychique, la sophrologie recherche les "comment" d'une situation corporelle.  Mon expérience en institution m'a montrée que le sophrologue à toute sa place dans une équipe pluridisciplinaire où, très souvent, le corps comme réalité vécue pose difficulté. Douloureux, post-traumatique, malmené, fatigué, sous-tension, soumis à des émotions trop envahissantes : parfois les usagers ne parlent plus de leurs corps qu'en terme de souffrance. Se le réapproprier , le vivre autrement, en expulser les tensions, agir avec lui et non plus contre son corps est un défi pour bien des personnes. La sophrologie à cela de spécifique qu'elle est une pédagogie. Elle favorise l'autonomie et redonne à l'individu des possibilités d'agir pour lui-même, sur lui-même, dans un contexte de dépendance, voire de grande dépendance, développer cette capacité est primordiale. Je suis chaque fois surprise et émue d'entendre ces phrases : "je pratique le soir et j'arrive mieux à dormir", "c'est ici un temps de calme rien que pour moi j'oublie mes soucis", "je me sens capable d'accompagner et mieux supporter la douleur quand elle arrive" , de la part de personnes qui redeviennent pour un temps acteurs, actrices dans leur prise en charge. Du côté institutionnel, accueillir un intervenant demande une grande confiance et une ouverture d'esprit.  Prévenir les risques de l'entre soi et offrir un "ailleurs au sein même de l'établissement", créer du lien avec l'extérieur, favoriser un espace "tiers" est en soi une démarche, une rencontre qui permet souvent de riches échanges.


Dans quelles structures la sophrologie ?

ITEP
MECS
Foyer Médicalisés
Maison de retraite
Accueil de jour
CAT
SESSAD

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